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Vivre avec la dépression saisonnière

Le mois de novembre n’est pas le favori de tout le monde. Le changement d’heure, le manque de luminosité, les journées plus courtes et le retour du temps froid peuvent influencer notre humeur et notre énergie. 
La dépression saisonnière, aussi appelée trouble affectif saisonnier, touche plus de personnes qu’on ne le pense. Elle se manifeste surtout à l’automne et en hiver, lorsque les journées raccourcissent et que l’exposition au soleil diminue. Dans environ 70 à 80 % des cas, ce sont les femmes adultes qui en souffrent, mais les enfants et les adolescents peuvent aussi être touchés. 

Le manque de lumière perturbe la production de certaines hormones, comme la sérotonine (liée à l’humeur) et la mélatonine (liée au sommeil), ce qui explique les changements de bien-être observés pendant cette période. Les personnes vivant une dépression saisonnière ressentent souvent une baisse d’énergie, une humeur dépressive persistante, une perte d’intérêt pour leurs activités habituelles et une difficulté à se concentrer. Ces symptômes peuvent être présents presque tous les jours et nuisent à la qualité de vie. 

Comment puis-je reconnaître mes signes? 

Plusieurs symptômes peuvent apparaître chez les personnes souffrant de dépression saisonnière : une humeur dépressive, une perte d’intérêt pour les activités habituellement appréciées, de la fatigue, des troubles de concentration, une variation de l’appétit (augmentation ou diminution), un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, ou encore une difficulté à penser clairement. 
L’humeur dépressive peut être présente toute la journée et presque tous les jours. 

Est-ce que je suis plus à risque si je vis avec une commotion cérébrale? 

Pour les personnes en rétablissement d’une commotion cérébrale, la période hivernale peut représenter un défi encore plus grand. Après un traumatisme crânien, le cerveau est en phase de régulation : il cherche à retrouver son équilibre, à rétablir ses connexions et à réduire l’inflammation. Ces processus sont fortement influencés par des facteurs externes comme la lumière, le sommeil et le stress — tous des éléments qui changent avec la saison. 

Le cerveau blessé devient alors plus sensible aux variations saisonnières, ce qui peut accentuer la fatigue, les troubles de concentration, la baisse de motivation ou la sensation de « brouillard mental ». 

Il n’est pas rare de constater un ralentissement du rétablissement à cette période de l’année. Le manque d’énergie et la baisse de moral peuvent rendre plus difficile la participation aux exercices de réhabilitation ou aux activités physiques recommandées. Certaines personnes se sentent plus isolées ou découragées de ne pas voir d’amélioration rapide, ce qui augmente le stress et l’anxiété. 

Dans certains cas, les symptômes de la dépression saisonnière peuvent même être confondus avec ceux d’une commotion. Cela peut créer de la confusion, voire donner l’impression d’une rechute, alors qu’il s’agit plutôt d’un effet combiné de la saison et du processus de récupération neurologique. 

Qu’est-ce que je peux faire pour diminuer mes symptômes? 

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir. L’un des meilleurs moyens de prévenir ou d’atténuer la dépression saisonnière est d’adopter une routine simple, stable et bienveillante. Dormir suffisamment, bien s’alimenter, bouger régulièrement et s’exposer à la lumière naturelle contribuent à soutenir l’équilibre du cerveau. 

Même si le froid peut décourager les sorties, prendre quelques minutes chaque jour à l’extérieur, idéalement en matinée, aide à réguler l’humeur et le sommeil. Laisser entrer la lumière naturelle dans la maison, ouvrir les rideaux et les stores, et maintenir un horaire de sommeil régulier peuvent aussi faire une grande différence. 

Pour ceux qui vivent avec les effets d’une commotion cérébrale, il est essentiel d’être à l’écoute de son corps et de ne pas ignorer les changements d’humeur ou de motivation. En parler avec un professionnel peut aider à distinguer ce qui provient de la commotion et ce qui est lié au changement de saison. 

La dépression saisonnière est une réaction naturelle à la diminution de la lumière, mais lorsqu’elle s’ajoute à une commotion cérébrale, elle peut rendre la période hivernale particulièrement exigeante. Ralentir, s’écouter et s’entourer demeurent essentiels pour permettre au cerveau de récupérer dans les meilleures conditions possibles. 

La dépression saisonnière est fréquente, temporaire et traitable. Elle n’est pas signe de faiblesse, mais bien une réaction normale du corps et du cerveau au manque de lumière. 
Et surtout : vous n’êtes pas seul. 

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