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Non, il n’y a pas de petites commotions!

On entend souvent des gens dire qu’ils ont seulement eu une « petite commotion » et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Pourtant, il faut savoir qu’une commotion reste une commotion, peu importe l’intensité des symptômes ou la vitesse de récupération.

Une réalité qu’on ne peut pas voir

Contrairement à une fracture ou à une entorse, aucun test d’imagerie (IRM, scan, radiographie) ne permet de « voir » une commotion cérébrale. C’est pourquoi il est difficile pour une personne de juger elle-même de la gravité de ses symptômes. Ce qui varie d’une personne à l’autre, ce n’est pas la « grosseur » de la commotion, mais bien la réaction du cerveau et du corps à l’impact.

Que vous soyez tombé à vélo, impliqué dans un accident de voiture ou que vous ayez simplement glissé sur la glace en hiver, le résultat est le même : votre cerveau a subi un choc et a besoin de repos pour récupérer.

Il n’existe pas de commotion mineure ou majeure

Dans le langage médical, il n’y a pas de commotions « mineures » ou « majeures ». Toutes doivent être prises au sérieux. Ce qui diffère, c’est :

  • la durée des symptômes,
  • leur intensité,
  • et la capacité du cerveau à retrouver son équilibre.

Les risques d’un retour trop rapide

Reprendre trop vite vos activités quotidiennes, scolaires ou sportives peut avoir plusieurs conséquences:

  • Baisse de performance : un comptable rapide et efficace peut se retrouver à chercher ses mots ou à oublier des étapes simples dans ses calculs; un joueur de hockey qui marquait plusieurs buts par match peut soudainement avoir du mal à suivre le jeu.
  • Deuxième commotion : en ignorant certains symptômes subtils d’une première commotion (maux de tête légers, fatigue, étourdissements), on risque d’avoir des symptômes plus importants lors d’une prochaine commotion ou, pire encore, faire une deuxième commotion avant que la première ne soit guérie. Cette situation peut doubler, voire tripler, le temps de rétablissement et aggraver l’état de santé.
  • Conséquences à long terme : une reprise trop rapide peut entraîner fatigue chronique, troubles cognitifs (concentration, mémoire), anxiété accrue ou encore changements dans l’humeur et le comportement.

Chaque personne réagit différemment

La récupération dépend de plusieurs facteurs :

  • L’âge : les enfants et adolescents prennent souvent plus de temps à guérir.
  • Le sexe : les femmes ont parfois une récupération plus lente que les hommes.
  • La qualité du sommeil : un sommeil perturbé peut ralentir le processus de guérison.
  • La présence de problème d’apprentissage ou déficit d’attention
  • Historique de migraine ou maux de tête chronique
  • Les antécédents médicaux : une histoire de commotions antérieures ou de troubles de santé mentale peut rendre la récupération plus complexe.

En conclusion

Il n’existe pas de « petite » commotion. Même si vos symptômes semblent légers ou disparaissent rapidement, il est essentiel de prendre le temps nécessaire pour récupérer, de respecter les étapes de reprise progressive et de consulter un professionnel de la santé spécialisé en commotions.

Votre cerveau est précieux : donnez-lui le temps qu’il mérite pour guérir.

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