
La difficulté de conduire après une commotion cérébrale
Conduire une voiture est une tâche extrêmement complexe qui demande une intégration rapide et simultanée de nombreuses fonctions du cerveau et du corps. Après une commotion cérébrale, le cerveau est fragilisé : certaines habiletés essentielles à la conduite peuvent être altérées, comme l’attention, le temps de réaction, la mémoire, la perception visuelle et la capacité de résoudre des problèmes rapidement.
La conduite exige une coordination fine entre les habiletés motrices et visuelles. Or, une commotion peut perturber cette coordination, rendant certaines situations plus risquées, par exemple réagir à un freinage soudain, effectuer un virage ou évaluer correctement la distance entre deux véhicules.
Une ressemblance avec la conduite sous capacités affaiblies
Selon certaines études, les effets d’une commotion sur les fonctions visuelles, vestibulaires et cognitives peuvent s’apparenter à ceux vécus lorsqu’une personne conduit sous l’influence de l’alcool ou de drogues. Diminution du temps de réaction, baisse de concentration, difficultés à détecter un danger ou à prendre une décision rapide : autant de facteurs qui augmentent les risques sur la route. Par exemple, certaines personnes pourraient ressentir une vague d’étourdissements en effectuant son angle-mort ou avoir l’impression que certaines voitures sont en mouvement alors qu’elles sont arrêtées.
Bien sûr, chaque personne vit la commotion différemment. Certains peuvent ressentir une fatigue accrue, des étourdissements, une vision floue ou une sensibilité aux mouvements visuels, même si leurs symptômes semblent avoir disparu au repos. Ainsi, même en l’absence de symptômes apparents, des difficultés peuvent persister derrière le volant.
Une évaluation essentielle avant de reprendre le volant
La reprise de la conduite ne devrait jamais être prise à la légère après une commotion. Plusieurs éléments doivent être évalués :
- la qualité de la vision et des mouvements oculaires,
- les capacités vestibulaires (étourdissements, équilibre)
- la mobilité du cou et du tronc,
- la coordination motrice,
- les fonctions cognitives (attention, mémoire, vitesse de traitement de l’information),
- la tolérance aux stimulis visuels et auditifs.
Chez Vertex, nous évaluons en profondeur ces différents aspects grâce à des outils spécialisés comme le RightEye(analyse des mouvements oculaires), le test de vélo (tolérance à l’effort) et des bilans neurocognitifs adaptés. Nous prenons également le temps d’évaluer votre système vestibulaire afin de prévenir certains problèmes pouvant survenir sur la route. L’approche multidisciplinaire de nos thérapeutes permet de déterminer si vous êtes prêt à reprendre la conduite de façon sécuritaire, tant pour vous que pour les autres usagers de la route.
Si conduire vous semble difficile après une commotion, sachez que c’est normal. La route est un environnement riche en stimuli : voitures, piétons, panneaux, lumières, imprévus. Votre cerveau doit être prêt à gérer cette complexité. Prendre le temps d’évaluer vos capacités et de suivre un plan de réhabilitation est une étape clé pour retrouver votre autonomie en toute sécurité.